Pseudo : L’américain
Pays: France
Ville: Paris
Commissariat: Chatelet
Le 10 février 2012, il y a pas un an, j’ai passé une garde à vue complètement irréaliste. Je conduisais alors sans permis avec un RAV4. Je descendais la rue de Rivoli pour rentrer à Neuilly sur Seine. Au premier carrefour, des policiers s’occupaient de la circulation. En changeant de fil, je touche légèrement la voiture à côté de moi. Je m’arrête net, et je regarde rapidement si j’ai rayé le côté de sa voiture. Je remarque qu’il n’y a rien, je fais donc un signe de la main au conducteur en haussant les épaules pour m’excuser. Je redémarre, et continue ma route, car je ne voulais pas traîner ici, avec tous ces policiers qui faisaient la circulation. Deux minutes plus tard, je vois la voiture que j’ai touchée, qui foncent sur la voie de bus, me dépasse et me coupe la route. L’homme sort, et me montre sa plaque de policier en demandant mes papiers. Je dis que je ne les ai pas. L’homme vérifie si j’ai mon permis, et remarque que je ne l’ai pas. Il appelle le commissariat de châtelet et leur explique qu’il est un collègue qui vient de se faire rentrer dedans par un jeune homme de 17 ans qui n’a pas le permis. En plus, sa femme enceinte de 6 mois était dans la voiture avec lui. Il s’agissait bien sûr d’un policier qui n’était pas en service. J’étais avec un ami dans la voiture, et comme il y avait un petit morceau de shit dans la voiture, je lui dis de le prendre et de partir. Ce qu’il fît sans que le policier ne dise rien. Une voiture de police arriva sur place, ils immobilisèrent mon véhicule avec un sabot, et m’embarquèrent pour m’emmener au commissariat de châtelet. Ils avaient mis les girofards. Pendant toute la route, ils n’ont pas cessé de se moquer de moi, comme quoi j’étais idiot, mauvais conducteur, tricheur et que j’avais la poisse ; mais que c’était normal pour un gosse de riche. En arrivant dans la rue piétonne de châtelet, ils roulaient à 60 km/h, avec les girofards et klaxonnaient les passants.
Après une heure d’attente je suis passé en audition au premier étage, avec un type désagréable qui n’arrêtait pas lui aussi de se moquer de moi, de me reprendre, de me contredire. Je le cite : « Dommage qu’on a pas trouvé de stupéfiants sur toi, ça aurait été marrant ». Après cela, j’ai été enfermé en cellule de garde à vue, et j’ai pu appeler mon père après l’audition pour le tenir au courant.
En cellule j’étais comme invisible. J’ai su après, que mon père avait appelé un ami avocat à lui, et lui avait dit qu’il voulait venir me voir même si c’était interdit. Il a donc demandé à l’avocat d’appeler sans arrêt le commissariat, pour faire semblant qu’il était quelqu’un d’influent, et qu’il avait beaucoup d’amis bien placés.
Deux heures plus tard, mon père arrivait avec un sac rempli. Un des policiers qui ne m’adressait la parole que pour se moquer de moi, m’ouvrit la cellule et me fit monter dans son bureau. Là, mon père m’attendait, et tenez vous bien – c’est l’exact vérité – je trouvais sur la table un paquet de cigarette, une bouteille de champagne ouverte, des knacki et autres trucs pour l’apéritif. Aussi surprenant que cela paraisse, le policier, mon père et moi, avons alors mangé, bu, et fumé dans le bureau. Le policier et mon père ont bien rigolé, ils ont fixé une date pour un déjeuner ensemble et mon père est repartit laissant toute la nourriture dans le bureau. Deux heures après le policier revenait me voir pour me faire fumer une cigarette dans son bureau, il était maintenant très gentil, et très poli avec moi.
Le lendemain matin, on me sortit de ma cellule en me disant que j’allais au tribunal. En montant au premier étage une dame remplit un papier, et me dit que j’étais libre, que le tribunal c’était une blague. Je devais payer une forte amende, et tout était en règle.