En Février 2012 une information judiciaire est ouverte sur des faits de vol et d’extorsion commis en bande organisée auprès des dealers et des vendeurs de contrebande. Quelques mois plus tard, sept policiers de la Bac Nord de Marseille sont entendus en garde à vue. Les locaux sont fouillés, les gardes à vue se multiplient.
Lors des perquisitions effectuées dans le cadre de l’enquête, ont été découverts dans les casiers et les faux plafonds de la Bac, 450 grammes de haschisch, de l’argent et des bijoux. Des analyses comptables révèlent la trace de plusieurs dizaines de milliers d’euros d’argent sale. Les casiers des vestiaires de la BAC Nord ainsi que leurs contenus sont placés sous scellés. Le nombre de fonctionnaires impliqués se monte aujourd’hui à 28 soit presque la moitié des effectifs de la BAC Nord.
Il faut toutefois pour la justice, réussir à démêler les actions de racket des actions policières : « Il faut faire la part du vrai et du faux dans cette enquête, entre ce qui relève de la délinquance et ce qui est le travail quotidien de l’ensemble des policiers de terrain. Entre indics et policiers, c’est du donnant-donnant », a déclaré à l’AFP l’avocate de l’un des suspects, Maître Béatrice Manoukian.
Le procureur de la République Jacques Dallest a annoncé le 5 Octobre 2012 à Marseille, l’existence de conversations enregistrées « accablantes ». Il a déclaré : « C’est assez instructif sur les pratiques délictueuses qui étaient en cours chez les intéressés, avec des fonctionnaires que l’on retrouve et qui sont nombreux, semble-t-il, à être dans ce que je considère comme un système organisé de vol, de racket, de trafic de drogue ».
Tel est pris qui croyait prendre, et nous aimerions bien recevoir sous peu le contenu de ces gardes à vues entre policiers !